Par téléphone, par la poste ou par Internet, les escrocs utilisent toutes sortes de moyens pour arriver à leurs fins. Mais c’est en ligne que les fraudes connaissent une augmentation inquiétante. Comment ne pas tomber dans le piège ?

 

Saviez-vous qu’en 2017 au Canada, le total des fraudes réclamées s’élevait à 300 millions $ ? Se tenir informé des différents types d’arnaques est une première étape pour ne pas faire partie des victimes. D’ailleurs, le site du Centre antifraude du Canada les répertorie toutes, des plus anciennes au plus actuelles.

 

Qui est visé ?

Il fut un temps où la personne âgée était la cible facile. Plus vulnérable ou encline à faire confiance, elle semble être la proie parfaite. On sait maintenant que les tentacules des fraudeurs s’étendent même chez les dirigeants d’entreprises. Selon le Better Business Bureau, on leur a dérobé 20 millions $ en 2017. Comment les escrocs s’y prennent-ils ? En se faisant passer, de façon virtuelle, pour un membre de la direction de la compagnie. Sous les ordres reçus par courriel, l’employé dirige des fonds vers le compte du fraudeur. Aussi simple que ça!

Mais de plus en plus, ce sont les jeunes qui en paient les frais, principalement les 18-35 ans. La plupart du temps, c’est en ligne qu’ils se font attraper. Or, même si ces milléniaux sont à l’aise avec la technologie, cela ne fait pas d’eux des experts en détection de fraude. Et il faut dire que les arnaqueurs ne manquent pas d’imagination…

 

Voici des exemples de fraudes populaires:

 

1- La fausse offre d’emploi

 L’arnaque qui fait beaucoup de dommage depuis quelques mois sur Internet est celle de «la fausse offre d’emploi». La victime pense avoir trouvé du boulot en tant que client mystère qui devra tester différentes entreprises (par exemple, la qualité du service dans un restaurant ou la rapidité d’expédition d’une compagnie de livraison). Or, dès l’embauche, on lui fait croire qu’elle doit tester un système de virement d’argent. Un chèque de quelques centaines de dollars lui est envoyé : une partie de l’argent est pour couvrir son salaire et le reste pour faire divers virements. Bien sûr, le chèque est faux et l’argent viré est donc pigé à même ses épargnes. Mais il est trop tard quand la victime réalise qu’elle s’est fait piéger.

 

2- Abonnements et faux sites de vente

En 2017, l’Office de la protection du consommateur a reçu également beaucoup de plaintes pour des abonnements non désirés, notamment à des produits de beauté. Parfois, un simple clic nous fait accepter cet abonnement, sans qu’on s’en rende compte. Ces compagnies peuvent ainsi empocher beaucoup avant que les victimes réalisent que des sommes disparaissent de leur compte. Aussi, les faux sites de vente sont à la mode : on achète un bien… qui n’existe pas. Si vous achetez en ligne, privilégiez les sites connus et fiables.

 

3- Textos et courriels de grandes entreprises : méfiez-vous!

Lorsqu’on reçoit un message provenant de compagnies notoires comme Hydro-Québec, Caisse Desjardins ou l’Agence du Revenu du Canada, il peut être tentant de faire ce qu’on nous demande. Souvent, le logo, le site Internet et le type de message sont d’une ressemblance à s’y méprendre avec les originaux. Par contre, les arnaqueurs laissent souvent des traces. Soyez à l’affût des signes:

-Sachez qu’une grande entreprise ne vous enverra jamais de textos dont le message est important (par exemple, si elle vous annonce qu’elle veut faire un virement ou encore, a besoin de renseignements personnels).

- Surveillez l’orthographe ou la syntaxe : les courriels frauduleux ont parfois une grammaire non soignée.

- Si l’adresse courriel a été créée à partir d’un service gratuit comme Hotmail, Gmail ou Yahoo, ça augure mal.

- Lorsque vous êtes redirigé vers un site Internet, vérifiez l’adresse du site dans la barre de recherche. Souvent, elle ne semble pas cohérente (par exemple, il manque des lettres dans le nom de l’entreprise) ou n’est pas professionnelle (notamment une adresse contenant des lettres et des chiffres aléatoires ou dans le cas d’entreprise gouvernementale, n’a pas de qc.ca ou gc.ca)

 

Nos conseils

 Si vous avez un doute sur la véracité d’un message texte, d’un courriel ou même d’un appel téléphonique, appelez au service à la clientèle avant de faire quoi que ce soit. Aussi, conserver toujours les preuves de vos transactions financières sur Internet (capture d’écran des conversations, reçus, etc.) On n’est jamais trop prudent!

 

Vous avez été piégé ? Communiquez avec le Centre antifraude du Canada (1-888-495-8501) qui vous donnera les étapes à suivre.